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tailler une pipe

Tailler une pipe

Tailler une pipe 

Est-il vraiment utile de préciser la signification de cette expression ? Je ne pense pas. Si tout le monde ici sait ce que tailler une pipe désigne, qui sait d’où cela peut venir ? Est-ce qu’au début du XXe siècle (époque à laquelle l’expression a fait son apparition) les pipes se fabriquaient avec la bouche ? Éclaircissons ce mystère.

Comme c’était déjà le cas la semaine dernière avec Pisser dans un violon, la locution du jour est en fait le résultat de la déformation d’une autre locution. Ici, il s’agit plutôt de la combinaison de deux autres : faire une pipe et tailler une plume. 

Une pipe…

Concernant la première, elle est apparue en premier lieu dans le milieu de la prostitution. Au début du siècle dernier, les cigarettes étaient aussi appelées des pipes en argot. Les gens du peuple devaient se les rouler eux-mêmes, car les cigarettes manufacturées étaient réservées aux femmes et à la haute société. Apparemment, lorsque les filles de joie faisaient une pipe au sens figuré, elles reprenaient la gestuelle de ceux qui faisaient les pipes au sens propre (effriter le tabac, rouler la cigarette, lécher le papier : je ne vous fais pas de dessin. De toute façon je suis non fumeuse.). 

… ou une plume ?

En ce qui concerne tailler une plume, nos amis linguistes Alain Rey et Jacques Cellard donnent l’explication suivante dans leur Dictionnaire du français non conventionnel : autrefois, les femmes avaient la tâche de tailler les plumes d’oie servant à écrire. Pour cela, elles utilisaient un canif, mais aussi leur langue pour humecter l’extrémité de la plume au préalable. Évidemment, dès qu’une femme utilise sa bouche, ça prête à interprétation douteuse. Bravo, bel esprit.

Quand utiliser cette expression ?

Arf… je vous laisse trouver par vous-même !