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à bon escient

À bon escient

À bon escient 

Aujourd’hui, nous allons commencer cette rubrique par une petite expérience. Munissez-vous de votre dictionnaire et cherchez le mot “escient”. Que trouvez-vous ? Au pire, rien du tout. Au mieux, qu’il s’agit d’une locution adverbiale “à bon escient” : avec discernement, à raison. Conclusion : le mot “escient” est utilisé uniquement dans notre expression du jour. Impossible de le caser dans une autre phrase. Essayez, pour voir. Souvenez-vous, c’était le cas également avec l’expression Belle lurette

Alors, d’où vient ce mot et que signifie-t-il ? 

D’où vient le mot escient ? 

Remontons à un temps que les moins de 100 ans ne peuvent pas connaître. (Même plus, mais je trouvais que ça sonnait bien ainsi.) 

Remontons au temps où l’on parlait le latin médiéval, avant l’ancien français. Regardons le verbe scire, que les latinistes connaissent comme étant le verbe “savoir”, à l’origine notamment du mot “science” ou encore “sciemment”. 

En latin classique, me sciente signifiait “moi le sachant” (te sciente pour toi le sachant, eo sciente pour lui le sachant). En d’autres termes, en disant me sciente (puis “à mon escient”, en français), vous indiquez que vous faites ou dites les choses en connaissance de cause, en mesurant les risques. 

Au fil des siècles, la locution “à mon escient” s’est déformée pour donner “à bon escient” vers 1150. Vous pouvez utiliser également sa forme négative : “à mauvais escient”. 

Quand utiliser cette expression ?

J’ai pris la poudre d’escampette à bon escient.