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avoir les portugaises ensablées

Avoir les portugaises ensablées

Avoir les portugaises ensablées

Je tiens à rassurer d’emblée mes amies portugaises : aucun rapport avec vous. Non il ne s’agit pas d’une énième blague douteuse à propos de votre soi-disant pilosité / accent / capacité à faire le ménage / goût prononcé pour les sardines ou la morue (rayez la mention inutile). D’ailleurs je vous déconseille de faire une recherche dans google “blague sur les Portugaises”… c’est parfois affligeant, et pourtant je ne suis pas la dernière à aimer l’humour hasardeux.

Mais je m’éloigne du sujet, revenons à notre expression avoir les portugaises ensablées qui signifie avoir les oreilles bouchées, entendre mal ou pas bien du tout.

Quelles portugaises ?

Maintenant que l’on sait que nos voisines ibériques n’ont rien à voir avec notre expression, reste à éclaircir cette histoire de portugaises. Les amateurs de crustacés et plus particulièrement d’ostréidés le savent probablement : il s’agit d’une variété d’huîtres.

La gryphée, aussi appelée huître portugaise, a une coquille allongée et régulière qui pourrait rappeler la forme de nos oreilles. Au vu de son habitat, on imagine aisément qu’elle peut parfois être ensablée. Si cet ensablement se trouvait au niveau de nos canaux auditifs notre ouïe serait diminuée.

La comparaison entre les oreilles et les portugaises date des années 1950. On trouverait notre expression du jour à l’écrit pour la première fois en 1953 dans le roman d’Albert Simonin Touchez pas au Grisbi, ensuite adapté au cinéma.

Quand utiliser cette expression ?

Je vous mets l’extrait du Grisbi, il est trop bon : « Te tracasse pas pour lui ; y ne vient que ses jours de repos, le samedi et le dimanche, se faire un peu d’oseille pour son perlot… et puis, il a les portugaises un tantinet ensablées, j’te jure. Comme constipé des feuilles, j’ai jamais rencontré son pareil… Tiens ! »