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Être dans le coaltar

Ouvrez un œil, puis l’autre. C’est difficile ? Vous, vous avez encore fait la fête toute la nuit et maintenant vous êtes dans le coaltar !

D’ailleurs, savez-vous ce qu’est le coaltar ? Personnellement, je n’ai pas honte de dire que je viens de l’apprendre en écrivant cet article.

Je ne sais pas vous, mais ce qui m’interpelle de prime abord, c’est l’orthographe de ce mot. Les mots avec un “o” et un “a”, accolés comme dans celui-ci, sont plutôt anglais, n’est-ce pas ? Comme toast, coach, goal, snowboard… Et bien, il en est de même pour coaltar.

Mais alors, quèsaco ?

Ce mot anglais est formé de deux termes : coal, qui signifie charbon, et tar, qui signifie goudron. Le coaltar est donc une matière noire, visqueuse, issue de la distillation de la houille. Il était utilisé pour colmater la coque des bateaux afin de les protéger des parasites et des algues. Grâce à lui, les coques étaient également rendues étanches.

Il était aussi utilisé en médecine comme un antiseptique ou pour soigner le psoriasis. On le retrouve d’ailleurs encore dans la composition de certains shampoings antipoux ou antipelliculaire.

Le coaltar a fait son apparition chez nos voisins d’outre-Manche à la fin du XVIIe siècle. Nous autres, Français, ne leur avons emprunté que cinquante ans plus tard.

Mais l’expression “être dans le coaltar” n’est quant à elle apparue qu’au milieu du XXe siècle.

D’où vient cette expression ?

Nous avons, une fois encore, plusieurs explications concernant la signification de cette expression.

Tout d’abord, maintenant que l’on sait ce qu’est le coaltar, il n’est pas sans nous rappeler une autre matière noire, collante, de laquelle il est difficile de s’extraire : le cirage. Être dans le coaltar serait donc simplement un dérivé de : être dans le cirage.

Ça paraît un peu simple, hein. Heureusement, il y a une seconde explication, un peu plus farfelue. Vous vous souvenez que le coaltar était utilisé pour recouvrir les coques des bateaux ? Ce travail se faisait dans des hangars très peu ventilés. Il semblerait que, à force de respirer les émanations toxiques du coaltar, les ouvriers devenaient hébétés, ahuris et devaient parfois être évacués. Voilà pourquoi, lorsque l’on est dans le coaltar, on a parfois du mal à garder les yeux ouverts.

Quand utiliser cette expression ?

Illustration : j’aurais dû me coucher plus tôt, maintenant, je suis dans le coaltar pour le déjeuner chez mémé.

Et sinon, comment ça va, vous, aujourd’hui ? La forme ?

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