Être copains comme cochons
À part dans le dessin animé Peppa Pig, avez-vous déjà remarqué qu’une amitié particulière liait les cochons ? On est d’accord, ils ne sont pas plus amicaux que les chevaux, les bœufs ou encore les koalas. Alors pourquoi dit-on copains comme cochons pour parler de deux personnes qui sont très amies ? Et bien tout comme notre expression de la semaine dernière où le plat de “mettre les pieds dans le plat” n’avait rien à voir avec une quelconque assiette, le cochon d’aujourd’hui n’est pas issu de la famille des suidés. Qui est ce cochon ? Notre expression du jour nous vient du
Mettre les pieds dans le plat
Mettre les pieds dans le plat Voici une expression qui semble évidente, n’est-ce pas ? On imagine très bien que si en arrivant chez mamie pour le rôti du dimanche (ou pour l’agneau pascal puisque c’est d’actualité) on met les pieds dans le plat qu’elle vient de sortir du four, on va créer un léger malaise. Mettre les pieds dans le plat signifie en effet aborder un sujet délicat ou tabou avec indiscrétion sans s’en rendre compte. Mais le plat ici n’est pas celui qu’on pense. Ça serait trop simple… De quel plat s'agit-il ? Notre expression a fait son apparition au XIXe
Être en rade ou rester en rade
Si cette expression est généralement comprise dans le sens “être en panne”, ce n’est cependant pas là sa signification première. Si je vous dis que ce sont les marins de la famille qui y ont pensé en voyant actuellement les bateaux ne pouvant pas débarquer leurs passagers, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille. Être en rade vient en effet du milieu maritime et exprime le fait d’être mis à l’écart ou laissé à l’abandon. Qu’est-ce qu’une rade ? Le mot rade provient du vieil anglais dont les racines ont donné le mot road (route) dans la langue de Shakespear. En France,
Prendre ses cliques et ses claques
Prendre ses cliques et ses claques Lors d’un déménagement (quand on peut déménager…), on prend ses cliques et ses claques avant de partir. Ça paraît logique puisque cette expression signifie que l’on s’en va en emportant ce que l’on possède. Mais part-on vraiment avec ses bandes de potes et des paires de gifles ? Éclaircissons cela. Quelles cliques et quelles claques ? Sachez tout d’abord que cette expression est datée du milieu de XIXe siècle et, selon le linguiste Alain Rey, elle a aujourd'hui surtout une fonction d’onomatopée, comme dans tic-tac, clic-clac ou bric-à-brac. Les termes cliques et claques ont cependant chacun leur propre
Ne pas être sorti de l’auberge
Ne pas être sorti de l’auberge À l’heure où on nous demande de ne pas sortir de chez nous, sans quoi, nous ne serons pas sortis de l’auberge, je me suis demandé quelle était cette auberge, centre de tous nos problèmes. Car notre expression du jour signifie que l’on estime que nos soucis sont loin d’être terminés. De quelle auberge s’agit-il ? Si l’on s’intéresse à l'étymologie du mot, il n’y a pas lieu de prendre peur. Auberge vient de l’ancien provençal arbergar, lui-même issu du germanique haribergôn qui représente le lieu où les armées sont logées, et donc un abri. A priori, un abri
Faire une pantomime
Faire une pantomime Ma fille a le sens du drame. La moindre contrariété et vous lisez la déception, que dis-je, le désespoir sur son visage. J’ai d’ailleurs tendance à l’appeler drama-queen. Une fois de plus, c’est elle qui m’inspire notre expression du jour. Vous aurez bientôt l’impression de la connaître autant que moi à force d’en entendre parler. Bref. Ça faisait plusieurs jours qu’elle venait pleurnicher dans mes jupons parce qu’elle avait perdu, je cite : “mon p’tit poisson trop miiiignoooon. J’ai cherché dans toute ma chambre j’le trouve paaaaas” avec les trémolos dans la voix, la bouche en berne et les yeux
Lâcher la grappe
Lâcher la grappe Lorsque quelqu’un est pendu à nos basques on a parfois qu’une envie : lui dire de prendre le large, de nous foutre la paix, de nous lâcher la grappe. Vous l’avez bien compris, notre expression du jour signifie “laisser tranquille”. Personnellement je l’utilise assez régulièrement, ce qui prouve deux choses : j’aime bien garder un certain espace vital ; je ne suis pas très sympa (sauf avec mes clients, évidemment) . D’après l’une des deux explications concernant cette expression, je ne possède pourtant pas l’équipement nécessaire pour me l’approprier… De quelle grappe s’agit-il ? Afin de vous garder jusqu’au bout de l’article,
Pleurer comme une Madeleine
Pleurer comme une Madeleine Si vous êtes comme moi originaire de Lorraine, vous avez probablement déjà participé à un débat de la plus haute importance : des madeleines de Commercy ou de Liverdun, lesquelles sont les meilleures ? On en parlait encore chez moi, pas plus tard que vendredi soir. La grande gagnante fut la madeleine de Commercy, à mon grand désespoir et à celui de sa consœur de Liverdun qui, ne supportant pas la défaite, s’est mise à pleurer abondamment. Voilà pourquoi l’on dit : pleurer comme une madeleine. Tout cela est faux. Sauf le débat de vendredi soir qui tombait à
Déménager à la cloche de bois
Déménager à la cloche de bois Si vous êtes du genre à quitter votre logement sans payer votre loyer, alors peut-être connaissez-vous déjà cette expression. Pour les autres, avez-vous déjà entendu le bruit d’une cloche du bois ? Non ? C’est normal, il est quasi inexistant. C’est pourquoi on dit que quelqu’un déménage à la cloche de bois lorsqu’il file à l’anglaise de son appartement. Vous ne voyez toujours pas le rapport ? Pas de panique, je vous explique. Quelle est cette cloche de bois ? Et bien c’est tout simplement la sonnette du concierge qui était disposée au-dessus des portes des auberges.
Être fier comme Artaban
Être fier comme Artaban Il existe plusieurs expressions françaises pour transcrire ce sentiment de dignité, d’honneur, qu’est la fierté. La plupart d’entre elles sont liées à des animaux. Être fier comme un pou, comme un paon, comme un coq… Mais dans notre expression du jour, être fier comme Artaban, il n’y a aucun rapport avec un quelconque animal. Rien n’a voir non plus avec la version de Coluche, être fier comme un bar-tabac. Qui est cet Artaban ? Si vous ne savez pas qui est Artaban, c’est que vous n’avez jamais lu Cléopâtre de Gautier de la Calprenède. Je ne vous juge pas,